Le camp de réfugiés de Jabalia à Gaza a de nouveau été bombardé un jour après qu’Israël a attaqué le camp densément peuplé, déclenchant une condamnation mondiale. Voici ce que nous savons jusqu’à présent :
Que s’est-il passé, combien ont été tués ?
Au moins 50 personnes ont été tuées après six raids aériens israéliens dans une zone résidentielle du camp mardi. Selon une déclaration du Hamas, l’attaque a fait 400 morts et blessés. Les chiffres concernant les victimes des attaques de mercredi ne sont toujours pas connus.
Au moins 11 soldats israéliens ont été tués lors de son incursion dans le nord de Gaza mardi, a déclaré l’armée israélienne.
La branche armée du Hamas, les Brigades Qassam, a déclaré que sept otages civils ont été tués dans l’attaque de Jabalia, dont trois détenteurs de passeports étrangers. Il n’y a pas eu de commentaire d’Israël sur la revendication.
L’armée israélienne a attaqué à plusieurs reprises le camp depuis le début de la guerre, y compris les 9, 12, 19 et 22 octobre, tuant et blessant des centaines de personnes.
Le bombardement de la bande de Gaza par Israël a fait 8525 morts, dont plus de 3500 enfants, depuis le début des combats le 7 octobre, ont indiqué les autorités palestiniennes.
Où a eu lieu l’attaque à Gaza ?
Jabalia est situé au nord de la bande de Gaza, où l’armée israélienne a mené l’un des bombardements les plus meurtriers.
Qu’a dit Israël ?
Une déclaration militaire israélienne a déclaré que les attaques contre Jabalia avaient tué le commandant du Hamas Ibrahim Biari. L’armée estime que Biari a joué un rôle central dans la planification et l’exécution de l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre.
« Il y avait un commandant très haut placé du Hamas dans cette région », a déclaré à CNN le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de l’armée israélienne.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré mercredi que les combattants du Hamas avaient deux options : « être tués ou se rendre sans conditions ».
« C’est la guerre [pour] l’avenir d’Israël – rien de moins », a-t-il dit.
Qu’a dit le Hamas ?
Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a nié la présence d’un commandant supérieur dans le camp de réfugiés et a estimé que la revendication était une excuse israélienne pour tuer des civils.
Comment les autres pays ont-ils réagi?
Plusieurs pays arabes ont publié des déclarations condamnant Israël pour son attaque contre le camp de réfugiés de Gaza. Il s’agit notamment de l’Arabie saoudite, de l’Égypte, des Émirats arabes unis, du Qatar, du Yémen et de la Jordanie. Le Qatar a également averti que les attaques compromettent la médiation dans la région.
Des condamnations ont également été prononcées par l’Organisation de la coopération islamique, ainsi que par le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit.
Le commissaire de l’Union européenne aux Affaires étrangères a écrit sur la plateforme de médias sociaux X : « Je suis consterné par le nombre élevé de victimes à la suite du bombardement par Israël du camp de réfugiés de Jabalia ».
L’attaque au milieu du blocus total de Gaza
L’attaque s’est déroulée dans le cadre du blocus total continu d’Israël sur Gaza, qui restreint gravement l’accès à l’eau, à l’électricité, à la nourriture et au carburant pour les plus de 2,3 millions d’habitants de la bande.
Les travailleurs médicaux de Gaza sont maintenant aux prises avec une diminution de l’approvisionnement en médicaments et des coupures d’électricité.
Deux des principaux hôpitaux de Gaza – al-Shifa Medical et l’hôpital indonésien – ont été confrontés à une panne d’électricité alors que leurs générateurs manquaient rapidement de carburant.
Ashraf al-Qudra, porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, a appelé les propriétaires de stations-service de l’enclave à fournir de toute urgence du carburant alors que les médecins travaillaient 24 heures sur 24 pour traiter les blessés avec les fournitures dont ils disposaient.
