L’Afrique n’a jamais été aussi présente dans les chiffres de la puissance et aussi absente dans l’imaginaire stratégique de Washington. La nouvelle stratégie de sécurité nationale de Donald Trump publiée fin 2025 parle du continent en quelques lignes seulement, mais elle le décrit comme un réservoir de ressources, de marchés et de maillons de chaînes de valeur mondiales plutôt que comme un partenaire politique à part entière. Courrier international a résumé cette vision en une formule cinglante, celle d’une Afrique réduite au statut de « tirelire géante ». Dans le même temps, le président américain revendique désormais ouvertement avoir qualifié en 2018 Haïti et plusieurs pays africains de « shithole countries », propos qu’il avait longtemps niés avant de s’en vanter publiquement lors d’un meeting en Pennsylvanie en décembre 2025.
Tout indique donc que l’Afrique n’a pas changé de statut dans la hiérarchie mentale de Donald Trump. Pourtant, c’est dans ce mélange de mépris assumé, de retrait sélectif et de brutalité transactionnelle que se dessine un paradoxe stratégique. En refermant partiellement la porte américaine, Trump pourrait contribuer, sans le vouloir, à accélérer l’émancipation géopolitique du continent, à condition que les acteurs africains sachent exploiter les marges d’initiative qu’ouvre cette reconfiguration.
Un continent marginal dans les textes, central dans les fantasmes
La National Security Strategy 2025 formalise les grands principes de la politique étrangère américaine pour les prochaines années. Fidèle au slogan « America First », elle insiste sur la défense des frontières, la souveraineté économique et la réduction de l’exposition des États-Unis aux « fardeaux » internationaux, y compris en matière de développement. L’Afrique y apparaît peu, essentiellement comme théâtre de compétition avec la Chine, espace commercial à sécuriser et source potentielle de flux migratoires à endiguer.
Cette marginalisation dans les textes contraste avec la centralité du continent dans le discours symbolique de Trump. Sa reconnaissance récente de l’emploi du terme « shithole countries » pour qualifier des pays africains et caribéens, ainsi que ses nouvelles diatribes contre des États comme la Somalie, confirment un imaginaire où le Sud global est perçu comme un « ailleurs » chaotique, dangereux, indigne d’émulation et bon seulement à fournir des matières premières ou de la main-d’œuvre. La réaction outrée de l’Union africaine dès 2018, qui dénonçait des propos « irresponsables, répréhensibles et racistes », rappelait que ce langage entame la légitimité morale de Washington aux yeux des opinions publiques africaines.
Loin de n’être qu’un problème d’image, cette vision a des effets concrets. En réduisant l’Afrique à une « tirelire géante » et à un risque migratoire, la doctrine Trump justifie la contraction des engagements structurants de long terme au profit d’accords ponctuels, conditionnels et aisément réversibles. C’est précisément dans ce passage d’un multilatéralisme contraignant à un bilatéralisme brutal que se joue une partie de l’« agency » africaine.
Un retrait conditionnel qui rebat les cartes de l’aide, de la santé et du commerce
La première traduction de ce tournant se lit dans la politique d’aide et de santé mondiale. La fermeture de l’USAID et son remplacement par une « America First Global Health Strategy » reposant sur des accords bilatéraux à durée déterminée ont profondément reconfiguré la présence américaine sur le continent. Des pays comme le Kenya et l’Ouganda ont signé des pactes de cinq ans où Washington s’engage à mobiliser plus de 1,7 à 2,5 milliards de dollars, en échange d’un effort financier significatif des États bénéficiaires et d’engagements clairs vers une « autonomie » accrue des systèmes de santé .
Ces accords maintiennent des volumes substantiels de financement, mais ils consacrent aussi deux inflexions majeures. D’une part, l’aide devient une relation d’affaires explicite, encadrée par des objectifs de graduation et de responsabilité budgétaire qui limitent la durée de la dépendance. D’autre part, ils introduisent une dimension idéologique plus marquée, avec un recours accru aux acteurs confessionnels et un alignement sur les priorités politiques internes américaines, notamment en matière de droits sexuels et reproductifs. Pour les systèmes de santé africains, cette bascule crée des vulnérabilités immédiates, notamment dans les pays qui n’ont pas encore renégocié d’accords après les coupes dans PEPFAR, mais elle incite aussi à repenser les modèles de financement, à diversifier les partenaires et à affirmer la maîtrise locale des priorités sanitaires.
Sur le plan commercial, les bouleversements sont encore plus visibles. Par décret, Donald Trump a imposé au printemps 2025 un tarif ad valorem universel de 10 % sur les importations en provenance de 190 pays, complété par des surtaxes ciblées sur certains produits. Pour les économies africaines, cette décision revient à effacer une partie des avantages de l’African Growth and Opportunity Act, qui garantit depuis vingt-cinq ans un accès en franchise de droits pour plus de 1 800 produits originaires de trente-deux pays d’Afrique subsaharienne.
Alors même que l’AGOA a expiré en septembre 2025, l’administration Trump ne plaide plus qu’en faveur d’une extension courte, d’un an à trois ans, assortie d’un durcissement des conditions. Plusieurs rapports du CSIS et de think tanks africains soulignent que les secteurs textile, automobile, agro-alimentaire ou des produits manufacturés légers sont particulièrement exposés à cette incertitude, qui dissuade l’investissement et fragilise les chaînes de valeur construites sur l’accès préférentiel au marché américain.
En effet, la bataille qui s’ouvre autour du traitement réservé à l’Afrique du Sud illustre cette inflexion. Des responsables américains évoquent ouvertement la possibilité d’une « différenciation » de Pretoria, voire d’une exclusion pure et simple de tout dispositif d’accès préférentiel, en raison de contentieux commerciaux et de désaccords politiques. Reuters décrit un climat dans lequel l’extension de l’AGOA est envisagée comme un levier pour contraindre Pretoria à modifier sa politique tarifaire et sa posture diplomatique.
À court terme, cette stratégie accroît la vulnérabilité des pays africains les plus intégrés au marché américain. Mais elle les oblige, dans le même mouvement, à considérer l’hypothèse d’un monde où Washington ne serait plus un garant stable d’accès aux marchés et où la diversification des débouchés vers l’Europe, l’Asie ou l’intérieur du continent ne serait plus une option, mais une nécessité stratégique.
Trump, la Chine et la redécouverte de l’agency africaine
L’un des angles morts de la doctrine « America First » appliquée à l’Afrique tient au fait qu’elle s’inscrit dans un contexte de rivalité systémique avec la Chine. Or, Pékin a saisi l’occasion de la surenchère tarifaire américaine pour annoncer en 2025 la suppression de droits de douane sur l’ensemble des importations en provenance de cinquante-trois pays africains, envoyant un signal politique fort de différenciation par rapport à Washington.
Pour les États africains, cette concurrence offre une opportunité de renverser le rapport de force. Des analyses publiées par le CSIS, Brookings ou d’autres centres de recherche montrent comment certains gouvernements utilisent déjà la rivalité États-Unis–Chine pour renégocier les termes de leurs contrats, obtenir des financements d’infrastructures plus favorables ou exiger des engagements plus stricts en matière de contenu local et de transfert de technologies .
Cette « agency » africaine ne naît pas avec Trump, mais le style transactionnel de la Maison-Blanche la rend plus visible. À partir du moment où Washington assume sa volonté de conditionner l’aide, l’accès commercial ou les partenariats sécuritaires à des alignements explicites, il devient plus clair que la relation n’a rien de naturel ou d’évident. Les capitales africaines peuvent alors contester, marchandiser ou réorienter ces liens en mobilisant d’autres partenaires, au premier rang desquels la Chine, mais aussi la Turquie, les Émirats arabes unis, l’Inde ou la Russie.
Cette recomposition se superpose aux ambitions déployées dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Ce cadre stratégique, qui décline les aspirations du continent pour les décennies à venir, fait de la Zone de libre-échange continentale africaine l’un de ses principaux projets phares. L’AfCFTA doit fusionner cinquante-cinq économies en un méga-marché, en réduisant les barrières tarifaires et non tarifaires et en ajoutant de la valeur aux matières premières africaines par l’industrialisation et la transformation locale.
Dans cette perspective, chaque menace américaine sur l’AGOA, chaque surtaxe, chaque fermeture de guichet bilatéral ne renvoie pas seulement à une perte, mais aussi à un argument supplémentaire pour accélérer l’intégration continentale et substituer des chaînes de valeur intra-africaines aux dépendances anciennes vis-à-vis du Nord.
Trumpisme africain, néo-souverainisme et fin de l’Occident tutélaire
Sur le terrain, la figure de Trump a acquis une signification qui dépasse largement la politique africaine officielle de Washington. Dans le Sahel, une étude du SWP Berlin souligne que la victoire républicaine de 2024 a été accueillie avec enthousiasme dans certains milieux politico-médiatiques, où l’on n’hésite pas à proclamer « We’re all Trumpists here ». Le président américain y est présenté comme un « anti-impérialiste », un « faiseur de paix » et le défenseur de « valeurs traditionnelles » opposées au libéralisme occidental.
Ce « trumpisme africain » est évidemment une construction locale, instrumentalisée par des régimes militaires ou des mouvements néo-souverainistes qui cherchent à rompre avec l’ordre hérité de la guerre froide et à légitimer l’éviction des anciens alliés occidentaux, au premier rang desquels la France au Sahel. Mais il n’en reste pas moins significatif que l’image d’un président américain ouvertement hostile aux élites libérales occidentales puisse être recyclée pour alimenter des agendas de rupture avec la Françafrique, dénoncer les ingérences et justifier l’ouverture à des partenaires alternatifs, notamment la Russie.
Ce discours s’articule avec d’autres critiques plus anciennes, en particulier dans les pays francophones. Le débat sur le franc CFA, que Ndongo Samba Sylla qualifie de « relique coloniale » et de forme de « l’impérialisme monétaire français » en Afrique, illustre cette remise en cause des instruments de la domination économique historique. Pour ses détracteurs, le CFA sert les intérêts des grandes entreprises françaises et des élites locales, au prix d’une croissance molle, d’une faible création d’emplois et d’une perte de souveraineté monétaire.
Les interventions militaires répétées de la France, l’échec perçu des opérations de contre-insurrection au Sahel et la persistance d’inégalités structurées par l’histoire coloniale alimentent un ressentiment qui dépasse désormais les cercles militants et irrigue une partie des opinions publiques. Des travaux sur les discours anti-français en Afrique francophone montrent comment ce ressentiment se conjugue avec un nouveau pan-africanisme, parfois amplifié par des campagnes de désinformation, pour exiger la rupture avec l’ancienne puissance tutélaire et la diversification des partenariats.
Dans ce contexte, les sorties de Trump sur les « pays de merde », sa défense d’un complotisme autour du sort des fermiers blancs sud-africains et ses accusations infondées de « génocide » à leur encontre sont perçues de manière ambivalente. D’un côté, elles confirment le racisme structurel d’une partie des élites occidentales et renforcent la conviction qu’il n’y a rien à attendre, en termes de reconnaissance, de ces partenaires . De l’autre, elles viennent alimenter, chez certains dirigeants africains en rupture de ban, l’idée qu’il est possible de traiter avec Washington sur un mode cyniquement transactionnel, sans s’encombrer de discours sur la démocratie, l’État de droit ou les droits humains.
Démographie, projets de puissance et « grandeur » africaine
Pour mesurer en quoi Trump pourrait, malgré lui, « rendre sa grandeur à l’Afrique », il faut replacer ces dynamiques dans le temps long des transformations structurelles du continent. Les projections des Nations unies, reprises par le FMI, indiquent qu’à l’horizon 2050 l’Afrique comptera près de 2,5 milliards d’habitants, soit plus de 25 % de la population mondiale. L’Afrique subsaharienne devrait voir sa population doubler pour passer d’environ un milliard à deux milliards d’habitants, faisant du continent la principale source de croissance démographique de la planète.
Cette dynamique pose évidemment des défis considérables en termes d’emploi, d’urbanisation, d’éducation ou de stabilité politique. Mais elle ouvre aussi une fenêtre d’opportunité démographique. La Commission économique pour l’Afrique de l’ONU, dans ses policy briefs consacrés au dividende démographique, insiste sur la possibilité de transformer cette jeunesse en moteur de croissance, pour autant que les politiques d’éducation, de santé et de gouvernance permettent d’augmenter la productivité et de réduire la dépendance.
Parallèlement, l’Agenda 2063 et ses projets phares dessinent une ambition claire de puissance africaine. L’AfCFTA, les corridors d’infrastructures régionaux, les programmes de développement industriel et les initiatives pour l’ajout de valeur aux matières premières visent à sortir de la spécialisation dans l’exportation de produits bruts et à faire du continent un pôle intégré de production et de consommation. L’objectif n’est pas seulement économique mais aussi politique, puisqu’il s’agit de donner à l’Afrique le poids institutionnel correspondant à sa démographie et à son rôle dans la transition énergétique, les chaînes d’approvisionnement critiques ou la gouvernance climatique.
Dans ce cadre, la politique de Trump fonctionne comme un catalyseur paradoxal. En retirant les États-Unis d’un certain nombre d’engagements multilatéraux, en réduisant la prévisibilité de l’accès au marché américain et en assumant une rhétorique ouvertement hiérarchisante, elle rend moins tenable la position de ceux qui, en Afrique, plaidaient pour la reconduction à l’identique de cadres hérités de l’après-guerre froide. Chaque surtaxe sur les exportations africaines, chaque remise en cause de l’AGOA, chaque renégociation brutale de programmes de santé rappelle qu’aucune « générosité » occidentale n’est acquise et que la souveraineté ne peut reposer sur un seul partenaire, fût-il américain.
Une grandeur arrachée, non octroyée
Affirmer que Trump pourrait, sans le savoir, « rendre sa grandeur à l’Afrique » ne revient pas à lui attribuer une quelconque volonté émancipatrice. Au contraire, tout dans sa trajectoire politique, de ses propos racistes sur les « shithole countries » à sa réduction de l’Afrique à une tirelire à ciel ouvert, témoigne d’une vision profondément hiérarchique des relations internationales. Mais en réintroduisant brutalement le rapport de force, en monétisant sans fard les liens d’aide, de commerce et de sécurité, il met à nu des asymétries que le langage du partenariat et du développement « partagé » contribuait parfois à masquer.
C’est dans cet espace mis à vif que se déploie l’agency africaine. Les États et les sociétés du continent peuvent choisir de subir ces recompositions ou de les utiliser pour accélérer des dynamiques déjà à l’œuvre : intégration économique continentale, remise en cause des instruments du néocolonialisme, diversification des alliances, redéfinition des priorités de développement à partir d’agendas propres. La « grandeur » dont il est question ici n’est ni nostalgique ni impériale, mais elle renvoie à la capacité d’un continent longtemps traité comme objet de la politique mondiale à devenir pleinement sujet des affaires internationales.
Au bout du compte, Trump ne « rend » rien à l’Afrique. Mais son mélange de mépris, de retrait et de transactionnel extrême contribue, malgré lui, à clarifier les termes du choix qui se pose aux dirigeants et aux sociétés africaines : continuer à se laisser enfermer dans une position périphérique ou profiter du désordre pour redéfinir, par eux-mêmes, les contours de leur puissance. C’est de la manière dont l’Afrique saura répondre à cette interpellation brutale que dépendra la réalité, ou non, de la grandeur à laquelle elle aspire.
Sources :
The White House, National Security Strategy of the United States of America, novembre 2025.
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African Union Mission to the United Nations, « African Union Mission – Washington DC – reacts to President Trump’s ‘shithole countries’ remarks », in : Press Release, 12 janvier 2018, Accédé le 11 décembre 2025. Url : https://au.int/fr/node/33622
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