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Le Diplomate

L’Algérie interdit son espace aérien aux avions militaires français

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a annoncé la suspension immédiate de l’adhésion du Niger à toutes les activités de l’Union, tandis que l’Algérie a rejeté une demande française d’ouvrir son espace aérien à une opération militaire au Niger.

L’Union africaine a affirmé sa pleine solidarité avec la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans son engagement à rétablir diplomatiquement l’ordre constitutionnel au Niger.

Le syndicat a également annoncé son rejet de toute ingérence extérieure dans les affaires du continent, qu’elle soit de la part d’un Etat ou d’une entreprise militaire.

En revanche, la radio officielle algérienne a révélé que l’Algérie avait rejeté une demande française d’ouvrir son espace aérien à une opération militaire au Niger. La radio a ajouté que l’Algérie s’oppose à toute intervention militaire étrangère au Niger voisin et préfère suivre la voie diplomatique pour rétablir l’ordre constitutionnel.

Un reportage de la radio d’État algérienne – hier soir, lundi – a révélé que la France s’apprête à mettre en œuvre ses menaces contre le conseil militaire du Niger d’intervenir militairement au cas où le président Mohamed Bazoum ne serait pas libéré.

Il a cité ce qu’il a décrit comme des sources confirmées selon lesquelles « une intervention militaire est imminente et des arrangements militaires sont prêts ».

Une période de transition

Dans ce contexte, le groupe de la CEDEAO a rejeté une proposition du conseil militaire au pouvoir au Niger de tenir des élections dans un délai de trois ans, ce qui prolonge l’impasse politique qui pourrait conduire à une intervention militaire si un accord n’est pas trouvé.

La CEDEAO et d’autres puissances internationales recherchent des solutions diplomatiques au coup d’État du 26 juillet au Niger, le septième en Afrique occidentale et centrale en trois ans.

Mais après avoir repoussé plusieurs tentatives de dialogue, la CEDEAO s’est tournée vers la revitalisation d’une force régionale que les commandants militaires ont déclaré prête à déployer si les pourparlers échouaient.

La position de la CEDEAO, rejetant le plan de période de transition proposé par le putschiste, le général Abd al-Rahman Tianyi, est intervenue après que la délégation du groupe a quitté la capitale du Niger, Niamey, où se sont tenues des réunions qualifiées d’importantes, notamment avec le président détenu, Mohamed Bazoum. , et le putschiste Abd al-Rahman Tianyi.

Le Mali met en garde

De son côté, le Premier ministre du Mali, Choguel Koukala Maiga, a mis en garde contre les conséquences de l’intervention de la Communauté ouest-africaine au Niger.

Maiga a considéré – dans des déclarations rapportées par les médias locaux – que l’objectif de certains pays est de démanteler la CEDEAO parce qu’ils ne veulent pas de l’union des pays africains, soulignant que la CEDEAO est un groupe économique et non politique et que ses dirigeants doivent faire preuve de sagesse. et la retenue.

Il convient de noter que la réputation de la CEDEAO a été mise à rude épreuve après une série de coups d’État qui ont récemment réduit la démocratie dans la région, et des doutes ont été soulevés quant à l’influence du groupe alors que les dirigeants de la junte s’accrochaient au pouvoir. Et la CEDEAO s’en est prise aux chefs d’autres gouvernements militaires, qui ont exigé plusieurs années de préparation aux élections.

La CEDEAO a imposé des sanctions au Mali l’année dernière, après que les autorités intérimaires n’aient pas organisé les élections promises, et le groupe n’a levé les sanctions qu’après s’être mis d’accord sur une nouvelle date limite en 2024.

Le Burkina Faso a également accepté de restaurer un régime civil l’année prochaine, tandis que la Guinée – la semaine dernière – a raccourci le calendrier de rétablissement du régime civil à 24 mois, sous la pression de la CEDEAO.

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